RWANDA RAPPROCHE RUSSIE, LES USA RAPPELLE SON AMBASSADEUR. LA MONUSCO GARANTE DE L'ACCORD DE PAIX

Описание: La situation diplomatique actuelle entre le Rwanda, la Russie et les États-Unis est marquée par un changement de stratégie majeur de la part de Washington et une volonté d'autonomie croissante de Kigali.
​Voici l'explication des événements récents en trois points clés :
​1. Le rappel massif des ambassadeurs américains (Décembre 2025)
​Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le rappel de l'ambassadeur américain au Rwanda, Eric Kneedler, ne semble pas être une sanction spécifique contre Kigali. Il s'inscrit dans une vaste réorganisation de l'administration Trump (investie début 2025), qui a rappelé simultanément près de 30 ambassadeurs dans le monde, dont 15 en Afrique (Sénégal, Nigeria, Rwanda, Burundi, etc.).
​L'objectif : Remplacer des diplomates de carrière nommés sous l'ère Biden par des profils plus alignés sur la politique « America First ».
​Le message : Ce mouvement crée un vide diplomatique temporaire, ce qui inquiète certains observateurs car cela pourrait affaiblir l'influence des États-Unis face à la montée de la Russie et de la Chine sur le continent.
​2. Le rapprochement stratégique entre le Rwanda et la Russie
​Parallèlement à ce retrait relatif des Américains, le Rwanda renforce ses liens avec Moscou. Cette relation est pragmatique et se concentre sur plusieurs axes :
​La Sécurité : Le Rwanda, puissance militaire régionale, cherche à diversifier ses fournisseurs d'équipements militaires.
​Le Nucléaire civil : Des accords ont été signés pour le développement de technologies nucléaires russes au Rwanda.
​La Diplomatie : Dans un contexte de tensions avec la RDC, le Rwanda cherche des soutiens au Conseil de sécurité de l'ONU qui ne s'alignent pas systématiquement sur les pressions occidentales.
​3. Le triangle de tension avec la RDC
​Les États-Unis ont longtemps été les médiateurs privilégiés entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC). Bien qu'un accord de paix ait été signé sous médiation américaine en juin 2025, la relation reste fragile.
​Washington a régulièrement critiqué le soutien présumé du Rwanda au groupe rebelle M23.
​Kigali, en se rapprochant de la Russie, montre qu'elle possède des alternatives diplomatiques si les pressions américaines deviennent trop fortes
Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé le mandat de la MONUSCO le 19 décembre 2025 (Résolution 2808), dans un climat de tension extrême après la reprise des combats par le M23 et la capture de la ville d'Uvira.
​Ce nouveau mandat, qui court jusqu'au 20 décembre 2026, marque un tournant dans la fermeté internationale contre le M23 et le soutien rwandais. Voici ce qu'il faut retenir :
​1. Un mandat plus offensif et "proactif"
​Contrairement aux années précédentes où la MONUSCO était en phase de retrait, le nouveau mandat exige un déploiement "proactif, mobile et flexible".
​Priorité absolue : La protection des civils (PoC) face aux offensives du M23, particulièrement dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
​Cible claire : La résolution condamne explicitement l'offensive du M23 et, fait rare par sa précision, exige que le groupe se retire d'au moins 75 km d'Uvira.
​2. Désignation directe du Rwanda
​Le texte de la résolution 2808 est l'un des plus explicites à ce jour concernant l'implication régionale :
​Retrait exigé : L'ONU exhorte formellement le Rwanda à retirer ses forces de défense (RDF) du territoire congolais.
​Participation directe : Le Conseil de sécurité mentionne désormais la "participation directe" des forces rwandaises aux côtés du M23, validant les rapports estimant la présence de 5 000 à 7 000 soldats rwandais en RDC.
​3. La MONUSCO comme "garante" des accords
​Le nouveau mandat transforme la MONUSCO en un outil de vérification des engagements diplomatiques :
​Suivi du cessez-le-feu : Elle est chargée de surveiller l'application du cessez-le-feu permanent issu des récents accords de Washington (4 décembre 2025).
​Mécanisme de suivi : Elle doit mettre en place des modalités précises de surveillance d'ici le 1er mars 2026 pour s'assurer que ni le M23 ni les forces rwandaises ne reprennent de terrain.
​4. Coopération avec la SAMIDRC
​La résolution autorise également la MONUSCO à continuer de soutenir logistiquement et techniquement la SAMIDRC (la force de la Communauté de développement d'Afrique australe), créant un front commun contre les rebelles. Vous suivrez l'analyse de Joseph SWLAVIK-SOTO, le lobbyiste Américain
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