Ceptik - Vie D'artiste (CLIP OFFICIEL)

Описание: Auteur : Ceptik 4 Still
Titre : Vie d'artiste
Origine : Sénégal
Année : 2016
Production : Trinaïn Studio / Lyricistes.sn
Réalisation : Ceptik & Bertrand Paquez
Montage : Ceptik4still
Musique : Epistra Beats

PAROLES
23 aout 80, Maman souffre le martyr.
Son troisième fils arrive. A l'extérieur, toutes ces lumières l'attirent.
Au bout de 7 mois et demi, je débarque un peu à l'improviste
Mais tout va bien, il parait même que j'ai le sourire d'un artiste né.

Jeanne Ebory a abrité mon premier cri,
Batavea, mes premiers pas, Saint André mes tout premiers écrits.
Ben oui, l'ami j'ai toujours aimé rédiger
ces lignes, ces jeux d'mots , au bout de d'une tonne de livres j'ai pigé.

A 15 ans, j'avais déjà mon pseudonyme.
Ce n'est pas que je n'aimais pas ce nom hérité d'mon homonyme.
Mélancolie oblige, je me suis créé un monde :
Il m'a fallu cacher Birom pour que Ceptik sorte de l'ombre.

Fallait que je lise, que j'écrive, que je dise c'que je sens.
Je visais la lune, j'ai toujours eu de grands rêves dans le sang.
Avec un père et une mère dans l'enseignement,
Pas le choix, je devais toucher des gens mais je me devais de le faire sainement.

Merci à papa et maman pour l'respect de mes choix.
Je n'ai jamais dû mentir à mes vieux pour rapper dans des salles.
Papa m'a dit : "fais ce que tu aimes mon garçon
Dans le respect d'autrui, donne un vrai sens à ta vie fiston".

Bien qu'allant à l'école, j'ai arpenté les rues;
Libreville dans la poche, ardemment j'ai enchainé les studs.
Sans lâcher mes études, entre Dakar et le reste du monde,
Jai toujours su, malgré les chutes, remonter la pente.

Djamel, te souviens-tu de ces 28 degrés constants?
L'équateur étant, tout l'temps, humide était le temps.
En crise d'adolescence, si jeunes et mécontents,
Inconscients et si pressés d'avoir enfin 20 ans.

Si aujourd'hui j'inspire le respect,
C'est grâce à cette musique.
Les années passent et laissent des traces,
Dédicace aux amnésiques.
Ce morceau un hommage à l'amour de la scène
Qui m'aide à m'accrocher quand les lumières sont en mode veille.

Mélancolie oblige, j'ai appris à m'écrire.
Quand tout paraissait gros,
Ectomorphe, j'ai appris à maigrir.
J'ai fait de mes ratures un rempart au désir.
En bon ermite, j'ai noirci des feuilles pendant des heures.

Difficile, dorénavant, de ne pas chantonner l'amour.
L'amertume et moi ne faisions qu'un,
D'où ma couleur amère.
Merci à ceux qui voient en moi la force
De survivre à mes peines.
Merci à toi qui m'aide à rester le même.

Broyer du noir inspire
les plus parlantes de mes craintes.
Je me sens vivre quand se meurent
sur papier blanc tous mes cris.
Quand je me crible de mots,
Que se décrivent via mes doigts
Les sentiment qui crèvent mon coeur,
Je suis la pure écriture.

Que s'écroulent les barrières
Que l'homme criminel créé.
Qu'enfin s'ouvrent les frontières,
Que les poètes décrètent
La fin du règne de la crainte
Qui fait que nous ne croyons plus
Ni en Dieu, ni en l'homme
Car ici bas plus rien ne va plus.

Plus rien n'est poétique
Et donc plus rien n'est plus tout rose.
Nous nous mentons à bouts portants
Et faisons fuir les cerveaux.
Quand certains d'entre eux se battent
Pour faire avancer les choses
D'autres jactent
Et espèrent en douce que nos projets implosent.

Ils nous préfèrent tapis dans l'ombre,
Les doigts dans le cendrier.
Ils nous divisent en petits nombres
Pour qu'on n'aie pas l'envie de prier.
Comment ne pas croire en un Dieu
Quand je vois la chance que j'ai?
Heureux de ne pas être de ceux qui, sans cesse, le rejettent.

Ce monde devient fou et j'en aurais perdu le nord
Si la vie d'artiste m'avait refusé l'accès à ses portes.
Grâce à la magie qui se dégage
A la visite de chaque port,
Je reste de ceux
Que Dame Mélodie réconforte.

Aucun message subliminal dans ces paroles.
Juste le souhait de vous voir, vous aussi,
Vivre chacun de vos rêves.
Ne dit-on pas que tout autour de nous dégringole
Ce qu'il nous reste c'est la culture?
Alors mes frères, vivez vos rêves!

Aux résiliants en devenir, futurs poètes mélancos
A tous ceux qui rêvent, un jour, de faire trembler le micro.
Que vos écrits vous fassent
Porte - étendard de nos propos.
Ne laissez personne
Vous faire douter du pouvoir de vos mots.

A toi qui m'écoute, toi qui respecte mes principes.
A toi qui me lis, partage et vis ce que j'écris.
Mon but n'a jamais été pas de plaire au plus grand nombre
si j'ai touché un esprit, je peux retourner dans mon ombre.

CEPTIK - Vie d'artiste

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